mercredi 31 octobre 2007

Compte à rebours

Chaque jour nous recevons des messages suscités par ta venue. Soit ils disent "Alors ?!?", soit pour les plus paresseux ils présument déjà "Le bébé a du naître maintenant. Sommes très heureux pour vous." En fait tu t'accroches, tu profites. Selon les cas je varie les formules "comme un cheminot à son statut spécial" ou "comme un sénateur à son fauteuil".
Du moment que ta mère se sent bien - et elle est en pleine forme - pour ce qui me concerne tu peux encore rester un mois au chaud, maintenant que je te sais en bonne santé et vigoureux je peux faire durer la plaisir de t'imaginer peser sur mon bras.

mardi 23 octobre 2007

Je commence les cadeaux


C'est sympa quand tu es tout petit comme ça parce que lorsque on te fait des cadeaux on se les fait en fait à soi-même parce que toi, honnêtement, tu t'en fous un peu. Donc, je t'achète des babioles, un peu parce que ça me fait marrer; beaucoup parce que j'adore entendre ta mamn dire rhhhhooo avec un grand sourire et un peu pour toi parce que tu seras fier en voyant les photos dans 15 ans de savoir que t'étais aussi mignon. Si t'es doué tu devrais même pouvoir montrer ça aux filles et emballer à 16 ans grâce à ton pyjama 2 mois.

Regarde déjà ce que j'ai trouvé chez Résonances...

J'imagine le rire de lutin et les étoiles de ta mère quand elle te verra là-dedans... Et toi tu la verras rire, tu me verras sourire et tu rigoleras aussi sans bien comprendre mais parce que la joie qui déborde doit bien atterir quelque part.

jeudi 18 octobre 2007

Conversations

Nous avons depuis quelques temps deux sortes d'amis. Ceux qui n'ont pas d'enfant et ceux qui en ont déjà. Avec les deux nous parlons très souvent de toi.
Avec les premiers c'est pour rigoler et faire des blagues. Ils sont innocents comme moi et pensent que tu ne seras que un sujet d'émerveillement, de rire et de tendresse. Ils se disputent pour savoir lequel aura le privilège de t'emmener voir les lions au zoo la première fois ou te feront réviser ton bachot ou qui t'accompagneront plus tard dans des fêtes.
Les seconds, les parents, nous parlent de toi comme d'une chose qui pleure, geint, défèque, etc...
Bien sûr, ils ne voient pas que cela, mais comme ils sont maintenant rentrés dans une période plus calme, ils savourent leur tranquilité nouvelle en ressassant devant les imprudents néophyte le calvaire des premières nuits. Plus ils gonflent la difficulté de ces instants plus ils se sentent heureux d'être désormais (relativement) peinards.

mardi 16 octobre 2007

Ton oncle Denis


Tu dois le connaitre et tu sais donc qu'il est un peu fou... On a un ami qui s'appelle Denis. Jusque là rien de grave, tout le monde ne peut pas s'appeler Sacha ! denis, toujours prévenant et plein de sollicitude a apporté à ta maman des CD avec une série de conférences très interessantes sur divers sujets pour occuper ses temps libres. Elle écoute ça toute la journée et le soir elle me fait un petit briefing des trucs interessants... Génial !

Le seul souci que j'ai concerne le thème des conférences. Quel effet ça va bien pouvoir avoir sur toi d'avoir été bercé au cours de ton dernier mois par "la Shoa", "le Peste Noire", "la Croisade des Albigeois", "Budapest 56", "les Khmers rouges"...

Heureusement avec la dose de Bambi, de Winnie l'ourson et de paquerettes en tout genre que je te prépares ca devrait faire un puissant antidote !


lundi 15 octobre 2007

Dans tes meubles...

Encore trois semaines avant que tu n'arrive. Ta mère n'est pas préssée que ça arrive. Vous formez une bonne paire tous les deux et tu pourras te vanter de ne pas l'avoir beaucoup embêté pendant sa grossesse. Grâce à toi elle a même finit par prendre un peu soin d'elle ce qui est exceptionnel, elle qui pense toujours aux autres. Je t'en félicite.
J'ai fait ma part aussi ce week-end en montant ta chambre... Vindiou si ta mère n'avait pas été là, tu aurais passé tes premières nuits dans l'emballage en carton de ton lit parce que les pervers qui ont inventé ces meubles "faciles à monter" n'ont pas fait dans la dentelle. Enfin, si tu remarques les temps de montage spécifiés sur les étiquettes tu verras que je ne m'en suis pas trop mal tiré... C'est pas ton grand-père maternel mais de mon coté c'est à peu près ce que tu pourras trouver de mieux en matière de bricolage.
Et puis maintenant tu as un lit (modulable, attention!), une commode (digne et élégante) et une table à langer...
Ta mère et moi dormons dans l'espèce de corridor qui mène à la chambre. C'est pas mal. C'est un genre. Et puis d'être collés à la cage d'escalier et à la conduite des eaux usés permet de mieux connaître ses voisins....

lundi 8 octobre 2007

Dis-moi pour quoi tu bouges, je te dirai qui tu es !


C'est curieux comme ta mère et moi avons tellement hâte de te voir enfin, on suppose déjà tes goûts et tes humeurs d'après d'improbables signaux. Ainsi si tu te tournes un peu sur un air de Schubert et aussitôt je t'imagine musicien. Avant-hier il y avait match. Un beau match. Je ne penses pas que nous aurons l'occasion d'en voir souvent des comme ça lorsque nous irons à Jean Boin ou au stade de France tous les deux... Tu donnais des coups dans le ventre comme si toi même tu étais dans la mélée, face aux Kiwis. Alors évidemment depuis on plaisante en te décrivant comme la grande star future du rugby. Avec le gabarit de ton père tu es parti en plus pour être plutôt un n°10 !

samedi 6 octobre 2007

Pour Sacha



Mon cher fils,


D'ici un mois au plus tu seras né.
Tes heures de tranquilité sont comptées.
Si tu savais tout ce qu'ils veulent te faire comme piqûre et comme injections diverses à peine seras-tu arrivé que tu t'accrocherai bien fort...

Je travaille, je n'ai pas sommeil, il est tard. Alors comme de toute façon je pense déjà sans cesse à toi je me décide à écrire les premières lignes de ce journal de père.

Oh, pas grand-chose, trois fois rien. Juste un petit mot comme ça pour prendre date avec toi. Pour commencer notre relation.
Si je m'applique bien j'espère pouvoir continuer à te parler par delà tes âges pendant longtemps, très longtemps...
Tu vas m'émouvoir et m'inquiéter, me faire rire et me faire peurer, nous allons chanter ensemble, accomplir ensemble des choses belles et sincères, faire des actes utiles et d'autres légers. Et puis tu feras des choses sans moi et ce ne sera ni une trahison ni un abandon, mais au contraire un accomplissement. Un aboutissement.
Tout au long de ce chemin que va être notre vie ensemble, je serai dévoré de te dire des choses qui seront parfois difficiles à dire, de te poser des questions qui ne peuvent pas être poser par un père. Ces questions et ces doutes, avec tout nos bons souvenirs et tous nos coups de tabac, tu les retrouveras un jour ici. Un jour, dans 20 ans.... peut-être